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BIEN-ETRE ET ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL, UNE QUESTION D’EMOTION

Depuis quelques années on parle beaucoup de bien-être au travail. Les entreprises ont en effet compris que les collaborateurs sont bien plus efficaces lorsqu’ils se sentent « bien à leur poste ». Une étude récente apporte un nouvel éclairage sur cette notion de bonheur professionnel en mettant l’accent sur les émotions. Pendant 2 ans, psychologues ergonomes et designers ont étudié les facteurs émotionnels qui jouent sur le bien-être au travail. Voici quelques éléments de réflexion issus de cette étude que nous proposons à nos lecteurs tant pour leur pertinence que pour leur aspect concret.

Intérêt et rôle des émotions dans le bien-être au travail

Jusqu’à très récemment, les approches traditionnelles sur le bien-être des salariés se concentraient sur l’amélioration de la productivité et pas forcément sur le bonheur en tant que tel. Il est donc essentiel de considérer (aussi) les leviers du bien-être des individus dans leur environnement professionnel pour mieux comprendre ses vecteurs d’amélioration.

Les tenants du bien-être en entreprise

L’un des facteurs-clé du bien-être réside dans l’expérience émotionnelle. En effet, les émotions conditionnent notre état mental et physique. Il est donc fondamental de perpétuer ce bien-être psychique et physique dans la durée si l’on veut améliorer les conditions de travail des salariés. C’est ici qu’intervient l’environnement et ce en soutien du dit état psychique… plutôt qu’en activant son éventuelle dégradation ! Notons que le principe de « cadre de travail » inclut à la fois l’aménagement des bureaux mais aussi le contexte social qui régit les relations entre les individus. La notion de sécurité du collaborateur (nous parlons bien de sécurité psychologique) dans son environnement de travail est ici tout à fait essentielle.

Les émotions comme conditions du bien-être en entreprise

L’émotion est déterminante, c’est, par excellence, le système d’alarme de notre espèce. Confronté à une menace, le mammifère ressent la peur. Celle-ci va déclencher une réaction immédiate du système nerveux destinée à combattre cette menace en mobilisant, au niveau cognitif, toute l’énergie nécessaire à sa défense ! Ainsi, si l’on « évolue » dans un univers professionnel au sein duquel stress et pression règnent en permanence, la santé (toujours physique et mentale) des salariés va se trouver immédiatement et négativement impactée les rendant moins efficaces, moins disponibles pour les autres et moins ouverts à des pensées différentes, prospectives, innovantes, créatrices, etc. A contrario, quand l’environnement de travail crée et stimule un climat de sécurité, de confiance, le bien-être et, par voie de conséquence, la santé des collaborateurs s’en trouvent positivement affectés ; dans ce scenario, notre système nerveux se centre à nouveau sur la réparation et la maintenance des fonctions physiques et psychiques nécessaires, à moyen et long termes, à notre santé. La structure émotionnelle ainsi « libérée » permet de se sentir mieux par un renouvellement ou renforcement du phénomène de rassurance. Le plan cognitif nous autorise à élargir notre champ psychique par l’exploration, à titre d’exemple, de nouvelles idées, par une prise de risques, par une écoute de l’autre plus réelle pour, finalement, faire preuve d’une disponibilité mentale générant une réactivité et une dimension collaborative plus développée.
C’est en cela que la clé du bien-être transite, presque obligatoirement, par l’expérience émotionnelle. Notons qu’il s’agit de ce qui est nommé comme « levier caché » sachant que l’expression émotionnelle n’est pas encore vraiment considérée comme une posture … professionnelle !

Un lien corps/esprit évident dans les cultures orientales mais plus en distance dans les pays occidentaux

La culture des pays orientaux comprend depuis longtemps ce lien entre notre esprit, l’émotion, le corps et même l’environnement ou la nature. Dans ce contexte, c’est un tout holistique alors que l’Occident reste très cartésien et sépare davantage ces dimensions : dans le lieu de travail nous ne sommes plus que des cerveaux ignorant leur corps. Face à l’expérience des Orientaux, les Occidentaux ont une forte tendance à s’appuyer sur une preuve scientifique pour forger leur conviction …

Le bien-être au travail n’est pas qu’une question d’ergonomie des bureaux

L’aménagement des bureaux est un des moyens d’améliorer le bien-être, mais ce dernier ne pourra se voir exonéré d’une évolution des postures relationnelles et managériales pratiquées au sein de la structure ; souvenons-nous qu’un salarié sur occupé n’est pas forcément un salarié heureux … Calme et prise de recul ont aussi leurs vertus ! Le temps consacré à la réflexion est toujours un temps positivement investi.

Pour conclure, la sortie des modèles industriels où la surveillance (directe mais le plus souvent indirecte) règne en maître est inéluctable.
De nombreuses solutions existent (entreprise libérée, entreprise campus, télétravail etc.) ; ces différentes approches sont toutes intéressantes à la seule et unique condition qu’elles procèdent de deux engagements majeurs dans leur mise en place :

  • L’inscription de l’outil choisi dans une démarche globale (notion de SENS) sans laquelle, outre son inefficacité, le processus risque de générer plus de frustration que de plaisir et de … bien-être (aspect émotionnel),
  • La participation massive et convaincue de l’ensemble des acteurs (en particulier les différents niveaux de management) de la démarche afin de ne pas créer iniquité… voire injustices elles aussi porteuses de ressentiment … logiques !

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