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ENTREPRISE LIBEREE, LE BONHEUR ET LA PERFORMANCE !

Le salarié heureux
L’actualité médiatique des Ressources Humaines s’en fait de plus en plus l’écho : un nouveau mode de management est né, le management libérateur. Arte diffusait l’an passé un reportage, « le bonheur au travail », qui s’intéresse à des chefs d’entreprises décidés à dynamiter les systèmes de hiérarchie traditionnels. Puis c’était au tour de M6 d’ouvrir le dossier dans son émission « Capital ».

L’objectif de ce nouveau genre d’organisation est clair : gagner en compétitivité en favorisant le bien-être des employés. En bref, la performance par le bonheur ! Ils sont de plus en plus nombreux à avoir opté pour ce modèle dont certains depuis bien longtemps à l’image de FAVI fonderie française « libérée » depuis 1983 par le charismatique Jean-François ZOBRIST ; citons également POULT, fabriquant de biscuits, GORE, inventeur du GORETEX, MICHELIN, CHRONOFLEX, HARLEY DAVIDSON, INNOV’ON et la liste ne cesse de s’allonger.

Les structures concernées sont de tailles très différentes (500 salariés pour FAVI et 10 000 pour Gore) et ont des domaines d’activités très variés ; cependant, elles ont toutes un point commun : une croissance à deux chiffres dans un contexte économique pour le moins difficile…

Une définition possible

Selon Isaac Getz, auteur de « Liberté & co, quand la liberté des salariés fait le succès des entreprises » (Ed. Clés des champs), l’entreprise libérée est une entreprise dans laquelle les salariés sont libres et responsables d’entreprendre toutes les actions qu’ils estiment les meilleures pour la structure. Ainsi, disparition des contrôles individuels : pointage, qualité, respect des procédures, etc. L’enjeu devenant collectif, la dynamique d’entreprise doit se focaliser autour des créateurs de valeur et du client bien-sûr. La devise de FAVI cousue sur chaque vêtement de travail l’illustre bien : « par et pour le client » !

Des valeurs essentielles

L’on recense au minimum quatre valeurs à partager entre l’ensemble des salariés et les dirigeants ; la mise en pratique de ces valeurs permet à une entreprise d’accéder au graal de la liberté…

Engagement

Intéressons-nous plus en détail à cette notion de responsabilité. Elle semble être la pierre angulaire de la réussite d’une organisation libérée. Comprenons que si l’on décide d’abandonner toute forme de contrôle, il devient plus que nécessaire d’avoir des salariés engagés. N’étant plus responsables de la réussite d’un projet face à une instance de contrôle, les salariés le sont par rapport au client. Il est aisé de comprendre qu’une nouvelle organisation de l’entreprise favorisera cette évolution.

De la responsabilisation et de l’engagement des salariés vis-à-vis d’un client

Dans un système hiérarchique, le travail s’accomplit souvent en silos, sorte d’entonnoirs à information… De ce fait, on le sait, la dite information devient un véritable enjeu de pouvoir. Les entreprises libérées ont ce point commun d’être « orientées client ». Elles créent des équipes auto-organisées et dédiées à un produit (donc à un client) ; contrairement aux organisations traditionnelles, les équipes ainsi constituées possèdent toutes les compétences pour mener à bien leurs projets. C’est là que réside la valeur ajoutée de la démarche ; l’entreprise devient alors plus réactive car chacun comprenant le sens de sa mission et de la mission collective, il est capable de prendre des décisions en temps réel dans l’intérêt du client.
Ainsi, un collaborateur n’a plus besoin d’être contrôlé par un manager pour « bien faire son travail » car il connait mieux que quiconque comment il doit agir pour satisfaire son client, posture naturelle pour celui que se trouve libre et heureux !

Du rôle des managers…

« Alors, c’est quoi une entreprise libérée ? C’est libérer les productifs des contraintes des improductifs. » (Jean François ZOBRIST)
Dans ce type d’organisation, les fonctionnels sont les garants de la réussite et de l’engagement de leurs collègues, sorte de « concierges de luxe » pour collaborateurs chouchoutés. Il est intéressant de constater que, dans la majorité des entreprises libérées, sont substitués aux managers des leaders qui, au-delà du simple jeu sémantique qui pourrait survenir, veillent à ce que chacun évolue dans un environnement idéal pour atteindre son objectif : satisfaire son client ! Notons pour rappel que 70% de l’engagement du salarié sont dus à l’influence du leader. Par conséquent, il est préférable de ne pas se tromper !

On commence demain ?

Il ne s’agit pas de partir sur le champ en croisade pour libérer son entreprise ! Il n’est point besoin de préciser qu’aucune « recette » n’existe et chaque structure doit trouver son propre chemin pour que son organisation puisse, une fois libérée, perdurer. Ceci posé, citons deux étapes incontournables : renonçons, d’une part, aux symboles et aux pratiques qui empêchent les salariés de se sentir intrinsèquement égaux afin d’instaurer un réel climat de confiance ; incitons, d’autre part, le dirigeant à partager ouvertement et activement sa vision pour permettre aux salariés de se l’approprier. C’est à l’issue de ces deux étapes qu’il sera sans doute temps de mettre en place, avec les salariés bien sûr, un environnement qui leur permettra de se développer et de s’auto-diriger…
Vive la liberté !

Ils nous font confiance