Nous avons exploré, lors de nos deux numéros précédents, et grâce à l’éclairage que nous apporte l’Analyse Transactionnelle, comment nos problématiques de gestion du temps sont soumises à la manière dont nous appréhendons le monde, notre identité profonde, résumée sous le vocable de « mini-scénario ».
Nous avons démontré que, de notre point de vue, il ne peut y avoir d’amélioration en la matière sans avoir dans un premier temps exploré les raisons pour lesquelles « ça coince ». Nous rappelons donc à nouveau que toute démarche visant à choisir et non subir sa gestion du temps – que nous allons approfondir maintenant – doit reposer sur un diagnostic précis permettant de cibler les points sur lesquels il convient d’intervenir.
Nous abordons là l’un des fondamentaux d’une gestion du temps réussie : hiérarchiser ses tâches, c’est-à-dire les classer consciemment afin d’exécuter au bon moment la tâche la plus propice.
En effet, nombre de personnes orientent leurs choix non à partir des deux seuls critères « rationnels » que sont l’importance et l’urgence (cf. notre lettre de juin 2018), mais en se basant sur des critères « irrationnels » tels que l’attrait (j’aime ou je n’aime pas) ; la nature de la tâche (à l’intérieur/à l’extérieur ; demandant de la concentration ou non ; faisant appel à l’imagination ou très cartésienne…) ; l’habitude (je fais parce que j’ai l’habitude de faire comme cela) ; la durée de la tâche (je fais ce qui va vite ou au contraire je fais ce qui demande plus de temps) ; la date d’entrée en stock (je fais ce qui vient de m’être confié ou au contraire je fais ce qui est resté en suspens depuis longtemps)…etc..
Il s’agit donc de laisser de côté notre mode de fonctionnement habituel et d’analyser l’ensemble des éléments qui constituent notre emploi du temps à l’aune des deux critères rationnels (importance et urgence), afin d’obtenir un classement allant « du plus important au moins important », combiné à un classement allant « du plus urgent au moins urgent ».
Ceci établi, l’on fusionnera ces deux classements afin de créer une distinction précise de nos différentes tâches en fonction de leur degré à la fois d’importance et d’urgence.
Bien entendu, ce travail – qui peut paraître quelque peu fastidieux – est facilité lorsqu’il est conduit avec l’aide d’un consultant spécialisé.
Cette analyse une fois réalisée, se pose la question de savoir par où commencer, puisque nous nous trouvons face à quatre types de tâches : les « très importantes/très urgentes » (Groupe 1) ; les « très importantes/peu urgentes » (Groupe 2), les « peu importantes/très urgentes » (Groupe 3) et les « peu importantes/peu urgentes » (Groupe 4).
Voici ce que nous préconisons :
Cette gestion des priorités est sans conteste la base d’une gestion du temps plus efficace, et va permettre ensuite d’aller « piocher » dans les différents outils disponibles ceux qui sont les plus pertinents en fonction de son identité et de ses problématiques d’une part, et de son activité (professionnelle ou non) d’autre part.
A nouveau, nous alertons le lecteur sur le côté « catalogue » que peut avoir cette liste d’outils. Tous ne sont pas pertinents pour tout le monde, et leur utilisation doit être combinée à une analyse précise de ses propres besoins.
Cet axe d’amélioration est primordial pour les personnes soumises à l’un ou plusieurs des cinq messages contraignants (cf. notre lettre de juin 2018).
Nous en avons sélectionné quelques-uns qui nous paraissent être les plus universels.
Nous espérons que ces trois numéros portant sur la gestion du temps vous permettront d’aborder la rentrée dans la plus grande sérénité, et vous souhaitons d’ici là de passer un très bon été.
Rendez-vous en septembre !