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Le stress, de quoi parle-t-on vraiment ? (Janvier 2010)

 

Chacun de nous utilise aujourd’hui le mot « stress » pour définir ce qu’il ressent à un moment ou un autre de son existence ; il est très à la mode d’appliquer ce terme à toutes sortes de situations de la vie autant professionnelles que privées.

Mais « l’homme de la rue » ne donne pas vraiment de définition précise du stress dans la mesure où il n’en a pas besoin puisqu’il le perçoit déjà corporellement. Ainsi le stress, à un niveau de compréhension relativement restreint, est compris intuitivement par chacun de nous. Malheureusement, cette évidence du ressenti sert d’alibi à une définition peu développée et non consensuelle.

La définition du stress est souvent liée au concept de performance. Cependant, le lien entre ces deux notions n’est pas si évident et ne rencontre pas de position consensuelle. En effet, pour certains individus, le stress est vital à leur performance, il décuple leurs chances de mener à bien ce qu’ils ont entrepris. C’est dans cette optique qu’ils affirment que le stress (ou plutôt, dans leur vocabulaire, le « défi », la « motivation ») est la condition sine qua non de leur réussite socioprofessionnelle. Pour d’autres, le stress inhibe leurs capacités et les empêche de mener à bien leurs projets ou leurs missions. Dans un tel contexte, le stress est l’ennemi qu’il faut combattre à tout prix pour pouvoir accéder à une vie meilleure dans l’intégralité de ses composantes.

Pourquoi parler d’imprécision dans une recherche de définition du stress ?

Le premier facteur de controverse réside dans le fait que le terme stress « est déjà tout un programme puisqu’il désigne à la fois l’agent responsable, la réaction à cet agent et l’état dans lequel se trouve celui qui réagit » (Dantzer, 2002).

Le second facteur trouve son origine dans le grand nombre de disciplines qui se sont intéressées au stress en insistant, pour chacune,  sur les aspects leur paraissant fondamentaux et délaissant plus ou moins complètement les autres ! Ce qu’il faut comprendre cependant, c’est que le stress, hormis son caractère de situation, d’état et de réaction, doit être expliqué selon un biais bio-psycho-social et relationniste puisqu’il est constitué d’une foule de facteurs, mécanismes ou encore réponses, tous bio-psycho-sociaux dont l’interaction demeure extrêmement complexe.

Le concept de stress

Le stress a souvent une connotation négative parce que  le public l’associe à la peur ou la colère, qui relèvent d’émotions pour le moins perturbantes.  Cependant, une joie intense, un succès remarquable peuvent également provoquer des réactions physiologiques (tension musculaire, fatigue, etc.) ; ce sont donc bien deux types de stress que l’on peut distinguer : le stress aidant, bénéfique pour notre organisme (« eustress ») et le stress nuisible, gênant (« dystress »). Si le niveau de tension est adapté à la situation, à l’action, il est bénéfique. Si au contraire, il n’est pas adapté, disproportionné, il génèrera  davantage de tensions généralement à l’origine de troubles physiologiques et psychologiques. Dans ces conditions, l’on peut donc affirmer que le stress est constitué par l’ensemble des réactions de l’organisme (positives ou négatives) à une demande d’adaptation.

L’homme va donc percevoir les demandes de son environnement, les traiter, et tenter de réagir à ces dernières par le biais d’une gamme de comportements innés et acquis qui constitue un « potentiel personnel » de réponse, potentiel pouvant différer grandement d’une personne à l’autre. La plupart des chercheurs s’intéressant au stress s’accordent à dire que le stress a un rôle à jouer dans ce potentiel personnel de réponse. En revanche, c’est au niveau de la nature de ce rôle que les scientifiques n’ont pas trouvé d’accords ! 

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